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janvier 2025

La raison du Minotaure

La raison du Minotaure 640 480 La Ville, au loin

***En résidence de création du lundi 3 février au vendredi 7 février 2025, Le Petit Daviers – Cie LOBA à Angers (49)

Spectacle de conte musical – De et par Olivier Lerat (conteur / multi instrumentiste)

Origine du projet

« Mon envie de créer une forme autour du Minotaure s’est imposée suite à une session du labo dédié au thème du sauvage (initié par Annabelle sergent). Cette thématique, très ouverte de prime abord m’est apparue comme un espace de liberté fondamentale questionnant notre rapport au monde. Retraverser le mythe du Minotaure sous le prisme du «sauvage», de la différence et de l’identité s’est peu à peu révélé pour moi comme un espace d‘écriture possible entre mythologie, récit de vie et quête de sens. Comment appréhender cet «état sauvage», ce «nous», brut et vrai, qui n’est pas encore dompté. Comment se confronte t’il au regard de l’autre ? Comment réinvestir cette opposition entre nature et culture. À l’ heure des réseaux socio, du selfie, du culte de l’image normée, comment parler de celui qu’on enferme ? Dans mon exploration au sein du labo j’ai été frappé par l’importance de varier les points de vue pour mieux cerner les nuances du monde et de la nature humaine mais j’ai été également touché par la pertinence de la parole intime pour mettre en lumière les archétypes déclinés dans les contes. Les contes et les mythes nous éclairent dans leur figuration symbolique du monde, dans ce va et vient entre micro et macro, entre intime et universel. Ainsi l’histoire du Minotaure m‘est apparue comme une matière pertinente pour questionner le monde et me questionner. La quête du père de Thésée, sa construction d’homme et de héros, la figure d’Astérios, le bannis mis au banc de la société … »

THEME de l’IDENTITE

« Les notions de différence et de quête d’identité étaient déjà apparus dans mes premières tentatives d’écriture solo. Dans le premier spectacle seul en scène que j’ai créé en 2009 « Un Type Tape », j’abordais déjà ces sujets, à travers le parcours d’un enfant autiste qui découvre la musique et le son pour communiquer avec les autres. Comment acceptons nous nos faiblesses, nos différences nos spécificités ? Comment arrivons nous à nous construire avec et contre l’autre ?A l’aune d’une société où l’importance de l’image et du groupe est considérable et vient altérer notre rapport à la réalité, il me semble que parler de cette figure du Minotaure peut raisonner pour différents publics. Je suis père de pré-ado (Fille de 12 ans et Garçon de 14 ans), et la période de l’adolescence évoque pour moi l’émergence des premières révoltes, de la construction identitaire et le rapport difficile à sa propre image. J’ai senti l’intérêt de rapprocher mon parcours de père et d’ancien adolescent à cette figure allégorique du Minotaure. Fort de mon expérience du labo et de l’envol, j’aimerai continuer mon travail d’écriture au plateau en confrontant plusieurs points de vue : le récit du Minotaure, la figure du héros (avec Thésée) et mon propre parcours d’adolescent.

Dans mon processus d’écriture, je m’efforcerai de mettre en lumière les antinomies qui jalonnent ce mythe pour alimenter la conception dramaturgique de mon récit : Entre besoin de liberté et besoin de reconnaissance. Entre questionnement intérieur (figure du labyrinthe) et pulsions primaire. Entre inné et acquis. Pour converger vers une question plus générale: Comment révéler et accepter notre vrai nature ? Il me semble important de pouvoir adresser ce type de proposition aux ados et prés ados (à partir du CM1) et de les interroger sur leurs droit à la différence. Utiliser le conte comme un ode à la créativité et l’émancipation. »

MES SOURCES D INSPIRATION : Je m’efforce de glaner différentes matières pour ouvrir et nourrir mes champs d’investigation.

LITTERATURE : -« Thésée, sa vie nouvelle» de Camille de Toledo / -«Moi le Minotaure» au édition Scrineo / -« l enquête infinie» Pacôme Thiellement

LA PHILOSOPHIE : J’interrogerai dans un premier lieu les philosophes , sur la quête de l’identité (ex chez Kant , John Locke..), doit on se construire à travers le regard de l autre? Le rapport à l’estime de soi (ex: chez Descartes ). Recherche dans divers ouvrages , podcast et magazine / -Philosophie Magazine : « le Mal» / «sommes nous si fragiles» / «avoir 15 ans»

LA BIOLOGIE : comment le monde végétal s’organise pour collaborer et éduquer «la vie secrète des arbres»

LA PLACE DE LA MUSIQUE :

« J’aimerai prendre un temps d’exploration de la musique sur plusieurs axes. J‘utiliserai sans doute des instruments sur certains passages du récit comme une seconde voix, un partenaire de jeu, une matière galvanisante pour travailler l’énergie. Un moyen de nommer l’indicible ou d’ouvrir de nouveaux espaces de liberté. J’aimerai pour cela m’ immerger dans deux types de musique : -la musique de transe (Gnawa, soufi) où le son et la répétition invite à se transcender. Et – le courant free Jazz (Ornette Coleman, Sunny Murray), musique de contestation pour jouer sur les différentes nuances de la révolte. Le son pourra aussi apparaître comme sous forme de matière sonore et sound design à certains moments, évoquant le monde utérin. Comme un passage vers la psyché, le sensoriel et l’inconscient. Pour cela j’aimerai éprouver un système d’amplification et de filtres assez simples , pour re-créer ces sons et perceptions de la période pré-natales. Est ce que le Minotaure entendait le son des batailles , de la colère de son père ou la voix caressante de sa mère ? Au niveau musical, plusieurs pistes de travail seront à éprouver : -L ‘utilisation d’un seul instrument : la batterie, pour son rapport à l énergie et ses possibilités scénographiques (elle peut se fragmenter, se démonter et créer des espaces changeant). A voir la pertinence d’une forme circulaire ou frontale. -Utiliser différentes couleurs instrumentales : looper, kalimba, accordéon, clarinette. Les choix sont encore à définir.

SCENOGRAPHIE ET MANIPULATION D OBJET :

Dans la première forme proposée à l’envol du labo, l’utilisation de verres à pieds me permettaient de construire des espaces de jeux et d autres points vues sur le récit. L’imaginaire alimenté par cette matière me semblait donner de bonnes pistes à l écriture: -Fragilité / -visibilité ou invisibilité / – notion d ‘équilibre et de bascule (comment se contenir quand ou est fragile comme un verre et ne pas déborder ?) Dans mes périodes de résidences, j aimerai explorer d’autres pistes. Principalement, pour favoriser l’utilisation de matières moins fragiles et me permettre, à terme de proposer une forme jouable en extérieur (notamment utiliser les éléments de la Batterie comme matière à empiler). Les notions d’équilibre, de construction, de chutes seront au coeur de mes explorations car elles me semblent véhiculer les thématiques fortes liées à cette quête identitaire .

Y est-tu ? M’entends – tu ?

Y est-tu ? M’entends – tu ? 2560 1920 La Ville, au loin

***En cours de création 2025/2026*** – Spectacle musical très jeune public par le duo 2 si 2 la

Dans le cadre d’une résidence-mission pluriannuelle « Art, culture, petite enfance et parentalité » – Montfermeil

De et par Olivier Lerat (conteur / multi instrumentiste) et Aurélia Labayle (Comédienne / saxophoniste) / Mona Guerry (plasticienne)

Il nous semblait essentiel de travailler avec le jeune public pour mettre en jeu la notion d’ouverture à l’autre que nous chérissons dans notre pratique artistique. Le musicien est régulièrement confronté à un double défi : être à l’écoute de sa propre voix et se rendre disponible pour écouter et jouer avec la musique de l’autre. Pour le très jeune public qui est dans l’accueil et la découverte permanente du monde, la notion intérieur / extérieur est un sujet important. Dans ses différentes phases de sociabilisation, l’enfant découvre son rapport changeant à l’espace. Son propre espace intérieur et l’espace qu’il partage avec l’autre. Ce va-et-vient se place au coeur de sa future construction et continuera à nourrir son parcours tout au long de sa vie. Nous sentons que notre pratique de musicien nous donnera un premier point de vue sur cette question. Ainsi nous aimerions explorer l’axe sensoriel de la communication. Le son de la voix, le rythme et la musique du corps et tous les paramètres d’échange non verbaux qui sont en jeux très tôt dans notre apprentissage des échanges sociaux. Il nous paraît opportun d’explorer ces notions de manière décalée dans un spectacle où la poésie et l’humour mettraient en lumière ce défi permanent : La question de l’altérité, du proche, du lointain, du droit à la différence, du sonner juste, du sonner faux, du sonner ensemble… « comment entendre et se faire entendre ?« 

Une future création qui se nourrit d’une expérience de terrain

Relation son / communication : Le son comme vecteur de rencontres et d’émotions, l’écoute de l’autre comme apprentissage nécessaire. La notion de question-réponse, d’empathie et de silence.

La musicalité de la langue : Exploration autour de la langue : des premiers sons dans le babille à la découverte du langage ; enregistrement et déstructuration de la langue.

La langue des signes comme apprentissage d’un échange : Exploration de la langue des signes : le travail et la formation d’Aurélia Labayle sur la langue des signes apportera un autre appui important. Corps et gestes signifiants mettront en lumière les enjeux de l’échange et de l’altérité. L’iconicité du signe comme accès à l’expression et la compréhension deviendra pour nous un terrain de jeu partagé.

Pistes de scénographie et d’appui de jeu : Nous aimerions exploiter nos instruments de musique (saxophone, accordéon, guitare) comme matière vivante de notre scénographie. Les instruments de musiques pourront parfois être détournés et transformés. La guitare deviendra castelet par un système d’aimants et d’habillage. Le saxophone et l’accordéon seront aussi des paysages et des lieux de rencontres pour nos bestiaires imaginaires. Le trait et la trace seront un axe d’exploration conjointement à la langue des signes. Comment le geste fait trace dans le corps et par le trait.

Formation – Auxiliaires puéricultrices

Formation – Auxiliaires puéricultrices 1000 1000 La Ville, au loin

*** Du 23 janvier au 31 janvier 2025 de 10H à 12H et de 14 à 16H à la crèche les « Lucioles » et à la crèche « La Sources » à Montfermeil (93)

Dans le cadre de la résidence-mission pluriannuelle « Art, culture, petite enfance et parentalité » dans les 4 crèches (Les lucioles, La Sources, La vie en herbe et le multi-accueil Les Frimousses) et la PMI de la ville de Montfermeil, des ateliers de formation sont mis en place en direction des auxiliaires puéricultrices :

  • Jeudi 23 janvier de 10h00 à 12h00  : « Autour du rythme et de la voix » avec Olivier Lerat
  •  Lundi 27 janvier de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00 : « Comment raconter des histoires avec des objets du quotidien » avec Xavière Le Coq et Irène Seye
  • Vendredi 31 janvier de 14h00 à 16h00 : « Mettre en geste une comptine » avec Aurélia Labayle

Cette résidence mission est le fruit d’un financement de la ville de Montfermeil, du département de la Seine Saint Denis et de la DRAC Ile de France.

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