Lecture

Mercredi 09 juin 2021 à 9h30 et 11h30 à la bibliothèque Marguerite Yourcenar à Rosny-Sous-Bois.

+ Ateliers de lecture à voix haute le mercredi 16 juin à 9h30 et 11h30.

Dans le cadre de Quartiers Solidaires 2020, « La ville, au loin » met en place une programmation artistique et culturelle dans les 3 quartiers prioritaires de la ville de Rosny-Sous-Bois : La Boissière, Le Pré Gentil et les Marnaudes (5 spectacles suivis ou précédés chacun d’interventions/ateliers dans 5 lieux de la ville (3 Centres Socioculturels, le Maill’on, la bibliothèque Yourcenar).

Lecture tout public de récits de voyages arpentant les pays et les époques, de Paris jusqu’au Japon. On entend les récits de Nicolas Bouvier, jeune Suisse quittant Genève en 2CV pour tracer la route jusqu’en Inde, ceux d’Albert Londres, grand reporter des années 1920, qui évoque, sur un ton humoristique et enjoué, ses déboires balkaniques. Nous entendons aussi les récits solaires et mélancoliques de Walter Benjamin à Ibiza en 1938 et ceux, plus proches de nous, de Jean Rolin arpentant la banlieue parisienne. Retrouvés au fond d’une malle, les guides Bleu et leurs conseils aux voyageurs de la haute société de 1900 ou ceux que donnaient aux plus aventureux les guides de l’Europe de l’Est à l’époque du rideau de fer. Anthologie des désirs d’évasion, de l’observation attentive du monde, composée de textes à la fois intimes et universels, ce spectacle pour voix et saxophone, donne des envies d’ailleurs et de découvertes.

Avec Aurélia Labayle et Xavier Georgin.

*** Vendredi 28 juin 2019 – 19H30

*** Avec Xavier Georgin et Aurélia Labayle ***

Lecture « Conversation en Sicile » d’Elio Vittorini

à L’Ostéria – Rosny-Sous-Bois

Durée : 40 mn

Conversation en Sicile, publié en 1938, en plein fascisme, et interdit peu après, est devenu un classique de la littérature italienne. Bien plus, il a renouvelé toute une sensibilité.
C’est le récit d’un retour dans la vieille ville méditerranéenne et l’on y voit comment les exigences, même essentielles, de la vie humaine, pâtissent d’un climat de tyrannie. Se réfugier en la « mère », se restreindre aux besoins et aux satisfactions les plus élémentaires, ne met à l’abri d’aucun des sentiments insidieux que fait naître en nous l’oppression.
Conversation en Sicile a redonné force et vie à des exigences qui passent de loin les limites de l’histoire littéraire.

« – À quelle heure pars-tu ? me demanda ma mère.
La Sicile était devenue immobile et j’en souffrais, je répondis que je voulais arriver à temps pour partir le soir même de Syracuse.
– Tu es contente que je sois venu te voir ? lui demandai-je.
Et elle me dit : « Cela va de soi. Ça fait plaisir de parler avec un de ses fils, au bout de quinze ans… » Un bruissement d’eau qui débordait l’amena de nouveau vers le fourneau, vers tous les objets de sa solitude. Elle continua : « Les années vont et viennent, les enfants vont et viennent…»